La cystite, un problème fréquent touchant les femmes, est au cœur des préoccupations. Une étude menée par des chercheurs de l’Institut de recherche en santé digestive de Toulouse met en lumière un nouveau clone de la bactérie Escherichia coli (E. coli) responsable des infections urinaires les plus graves.
La cystite, qui survient chez environ une femme sur deux dans le monde et une femme sur dix en France chaque année, est provoquée par la migration d’une souche pathogène de la bactérie E. coli, présente naturellement dans l’intestin. Dans certains cas, cette infection peut évoluer en une forme plus sévère, voire mortelle, affectant les reins et le système sanguin.
L’étude menée par l’Institut de recherche en santé digestive de Toulouse a été réalisée sur 223 patients, traités aux urgences du CHU de Toulouse pour une infection urinaire. Les chercheurs ont identifié un facteur de virulence porté par un plasmide, présent chez 20% des patients de l’étude. Afin de confirmer le rôle de ce facteur de virulence dans les infections urinaires sévères, des tests ont été réalisés sur des souris.
Cette découverte est cruciale dans la lutte contre les infections urinaires sévères. Elle permettrait une meilleure caractérisation des souches bactériennes et ainsi la prescription d’un traitement antibiotique plus adapté et plus précoce, évitant ainsi les complications potentielles comme l’atteinte des reins et du système sanguin.
Il est donc vivement recommandé d’être vigilant face aux infections urinaires, en particulier chez les patients les plus fragiles tels que les femmes plus âgées ou les personnes atteintes de comorbidités. Une prise en charge précoce et appropriée peut éviter l’aggravation de la cystite et ses conséquences potentiellement graves.