Sony, le géant japonais de l’électronique grand public, a été condamné par l’autorité de la concurrence française à payer une amende de 13,5 millions d’euros pour abus de position dominante sur le marché des manettes de sa console de jeu PS4.
En effet, Sony a mis en place diverses stratégies pour empêcher le développement et la commercialisation de manettes concurrentes compatibles avec sa console. La société a même été jusqu’à introduire volontairement des bugs dans la console si des manettes tierces non-licenciées étaient utilisées.
De plus, l’accès aux licences officielles pour fabriquer des manettes compatibles était opaque et Sony refusait de communiquer les critères d’accès au partenariat appelé OLP. Cette pratique a créé des dysfonctionnements entre les manettes et la console, ce qui a discrédité les fabricants tiers et les a empêchés de conquérir de nouveaux clients.
L’autorité de la concurrence française a constaté ces pratiques anticoncurrentielles et a jugé le comportement de Sony particulièrement grave. C’est pourquoi la sanction infligée à la société s’élève à 13 527 000 euros, et elle devra être payée solidairement par la société mère ainsi que par trois filiales de Sony.
Cette condamnation illustre l’importance pour les grandes entreprises de respecter les règles de la concurrence et de ne pas abuser de leur position dominante pour entraver l’innovation et la libre concurrence. Cette décision de l’autorité de la concurrence française envoie un signal fort aux autres entreprises du secteur, les incitant à respecter les règles du jeu et à favoriser ainsi un marché plus équitable.
Sony dispose d’un délai de deux mois pour payer l’amende et devra également mettre en place des mesures correctives pour rétablir une concurrence saine sur le marché des manettes de la PS4. Si la société ne prend pas ces mesures dans les délais impartis, elle s’exposera à des sanctions supplémentaires.
Cette condamnation n’est pas la première fois que Sony fait face à des accusations d’abus de position dominante. La société a été également condamnée par l’autorité de la concurrence européenne à une amende de plusieurs millions d’euros pour des pratiques similaires. Ces sanctions répétées confirment l’importance pour les autorités de régulation de surveiller de près les pratiques des grandes entreprises et de punir les abus de position dominante.