Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a ordonné l’interdiction des manifestations pro-palestiniennes en France, invoquant le risque de troubles à l’ordre public. Cette décision a suscité la surprise parmi les juristes et les défenseurs des droits humains.
La question qui se pose désormais est de savoir ce qui constitue exactement une manifestation pro-palestinienne et si elles doivent être interdites systématiquement. Selon le professeur de droit public, Roseline Letteron, l’exercice de la liberté de manifester ne peut être restreint que s’il y a une menace à l’ordre public. Il est important que toute mesure d’interdiction soit justifiée et proportionnée aux circonstances de chaque manifestation, affirme le professeur de droit public Nicolas Hervieu.
Il est intéressant de noter que contrairement à la France, d’autres pays occidentaux tels que l’Espagne, l’Angleterre, les Pays-Bas et les États-Unis ont autorisé les manifestations pro-palestiniennes.
Le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative en France, sera appelé à statuer sur cette directive du ministre. Amnesty International France et d’autres défenseurs des droits humains dénoncent cette interdiction comme une entrave à la liberté d’expression.
Par ailleurs, la justice administrative s’est déjà prononcée sur l’interdiction d’une manifestation à Paris en invoquant le contexte de violence et de risques antisémites. Le tribunal administratif a maintenu l’interdiction tout en précisant que cela ne constitue pas une interdiction systématique de toutes les manifestations ayant le même objet.
Il est donc primordial de suivre de près l’évolution de cette affaire et de voir si le Conseil d’État confirmera ou infirmera cette interdiction, qui suscite de vives réactions de la part des défenseurs des droits humains et de la société civile en général. L’enjeu est de taille, car cela remet en question la liberté d’expression et le droit de manifester en France.
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