Les réacteurs nucléaires français pourront fonctionner au-delà de leurs 40 ans initiaux, selon l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN). Cette autorisation concerne pour la première fois un réacteur du Tricastin, qui pourra continuer à fonctionner après sa quatrième « visite décennale ». Cependant, chaque réacteur doit recevoir individuellement l’autorisation de l’ASN et subir des travaux importants pour garantir leur sûreté.
Parmi les travaux nécessaires, il est prévu l’installation d’un bassin de protection supplémentaire et la révision de la turbine à vapeur. Les contrôles effectués par l’ASN en 2019 ont montré que la démarche de maîtrise du vieillissement et de l’obsolescence est satisfaisante.
Le « grand carénage », qui consiste en la rénovation des centrales nucléaires, a débuté en 2014 et devrait se poursuivre jusqu’en 2028, avec un coût prévu de 66 milliards d’euros. Cette rénovation vise également à augmenter la puissance des réacteurs pour faire face à la hausse prévisible de la consommation électrique.
Cependant, la prolongation des centrales nucléaires suscite la critique des ONG écologistes. Des experts indépendants mettent en garde contre le vieillissement accéléré des cuves des réacteurs et les risques de rupture. Greenpeace soulève également des préoccupations concernant la protection des piscines de refroidissement des combustibles et les travaux de consolidation des digues.
Malgré cela, le gouvernement français et EDF continuent de soutenir la prolongation des centrales nucléaires, arguant que cela garantit l’approvisionnement électrique du pays. Il reste à voir si les travaux entrepris et les autorisations obtenues seront suffisantes pour assurer la sûreté des centrales nucléaires françaises à long terme.
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