La pollution atmosphérique accélère le vieillissement des yeux, selon une étude de l’Inserm et de l’université de Bordeaux. Cette étude révèle également que cette pollution peut entraîner des maladies neurodégénératives telles que le glaucome. Le glaucome, une maladie du nerf optique, est la deuxième cause de cécité dans le monde.
Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont suivi pendant onze ans 683 personnes âgées de 75 ans et plus de la Communauté urbaine de Bordeaux. Les résultats sont alarmants. Les personnes vivant dans le centre de Bordeaux, où la concentration de particules fines est plus élevée, ont vu l’épaisseur de la couche des fibres nerveuses de leur rétine réduire de façon plus importante que celles vivant dans des zones avec des taux plus bas.
Cependant, ces découvertes ne sont pas entièrement nouvelles. Des études précédentes avaient déjà établi un lien de cause à effet entre la pollution de l’air et les maladies neurodégénératives. L’œil, et en particulier la rétine, est considéré comme une extension du système nerveux central, ce qui explique l’hypothèse selon laquelle la pollution peut avoir un effet néfaste sur les yeux.
Il est important de noter que les niveaux de pollution atmosphérique par les particules fines ont diminué pendant les onze années de l’étude. Cependant, l’exposition répétée aux particules fines accentue la neuro-dégénération de la rétine, même lorsque les niveaux de pollution sont inférieurs aux seuils recommandés par l’Europe.
Face à ces résultats, les chercheurs soulignent l’importance de la baisse de la pollution atmosphérique et du respect des normes européennes. En effet, la santé des yeux est en jeu, et il est crucial de prendre des mesures pour protéger cette partie vitale de notre organisme. Cette étude met en évidence les conséquences néfastes de la pollution sur la santé oculaire, et appelle à une prise de conscience collective pour préserver notre vision.