Des coursiers des plateformes de livraison ont manifesté dans les rues de Grenoble pour protester contre une baisse de leur rémunération et des conditions de travail jugées difficiles et dangereuses. Les coursiers et plusieurs syndicats appellent à la grève jusqu’à dimanche afin de se faire entendre des différentes plateformes de livraison.
Les coursiers dénoncent le fait qu’ils n’arrivent pas à gagner suffisamment pour subvenir à leurs besoins malgré leur travail intensif. Les plateformes considèrent les livreurs comme des travailleurs indépendants et ne leur fournissent pas de cotisations, de couverture sociale ou de matériel.
Un accord avait été signé en avril dernier pour garantir aux livreurs un revenu minimal horaire, mais les temps d’attente entre les commandes ne sont pas considérés comme temps de travail, ce qui nuit à leur rémunération. Près de 900 livreurs à vélo arpentent les rues de Grenoble, dont la plupart sont sans-papiers et effectuent des livraisons pour subsister.
L’auto-entreprenariat est considéré comme un modèle favorisant l’esclavagisme moderne, selon les syndicats. La mobilisation des livreurs à Grenoble est historique car elle se déroule simultanément dans plusieurs villes en France pour la première fois.
La mairie de Grenoble soutient les grévistes en mettant à leur disposition des salles de réunion pour qu’ils puissent s’organiser collectivement et en leur dispensant des formations au code de la route. Les syndicats appellent les consommateurs à ne plus commander durant les jours de grève et à ne plus alimenter le fonctionnement des plateformes jugées cyniques socialement.
La CGT Livreurs et les syndicats Union-Indépendants et Solidaire-Livreurs appellent les coursiers de toutes les plateformes à faire deux jours de grève, les samedis 2 et dimanche 3 décembre.
« Zombie enthusiast. Subtly charming travel practitioner. Webaholic. Internet expert. »