Les autorités saoudiennes sont accusées par Human Rights Watch de commettre des crimes atroces dans une zone frontalière isolée. Selon l’organisation, des centaines de migrants et de demandeurs d’asile ont été tués par les gardes-frontières saoudiens alors qu’ils tentaient de pénétrer en Arabie saoudite à travers la frontière avec le Yémen.
Parmi les victimes, on compte principalement des migrants éthiopiens. Des centaines de milliers d’entre eux travaillent en Arabie saoudite, souvent en empruntant la dangereuse « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe. Cependant, de nombreux migrants rencontrent des violences et des abus de la part des autorités saoudiennes.
Les autorités saoudiennes agissent en toute impunité dans cette zone frontalière éloignée, à l’abri des regards du reste du monde. Les ONG dénoncent régulièrement Riyad qui, selon elles, investit dans les grands événements sportifs et culturels pour détourner l’attention des violations des droits humains et de la crise humanitaire au Yémen.
Les meurtres des migrants éthiopiens pourraient constituer un crime contre l’humanité, selon certaines sources. Malgré les sollicitations de l’AFP, les autorités saoudiennes n’ont pas encore répondu à ces accusations.
Cette affaire met en lumière la situation précaire des migrants et des demandeurs d’asile dans cette partie du monde. L’Arabie saoudite, en tant que puissance économique majeure, a la responsabilité de protéger les droits de l’homme et d’assurer la sécurité des personnes qui traversent ses frontières.
Espérons que la médiatisation de ces crimes conduise à une enquête approfondie et à la prise de mesures pour mettre fin à ces atrocités. Les migrants et les demandeurs d’asile méritent d’être traités avec dignité et respect, quel que soit leur pays d’origine. Le monde doit rester vigilant et demander des comptes aux autorités saoudiennes pour leurs actions inhumaines.