Une étude récente menée par des chercheurs espagnols et suédois révèle des informations alarmantes concernant les personnes atteintes de démence. Selon les résultats de cette étude, les personnes diagnostiquées avec une démence ont un risque accru de troubles psychiatriques, et ce risque commence à augmenter trois ans avant le diagnostic. De plus, il atteint son maximum dès la semaine suivante.
Les chercheurs ont examiné attentivement les schémas temporels de risque de troubles psychiatriques chez les patients atteints de démence. Les résultats de cette étude démontrent que le risque est systématiquement plus élevé chez les patients atteints de démence par rapport aux volontaires témoins. Par ailleurs, il a été constaté que la consommation d’antidépresseurs était également plus élevée chez les personnes atteintes de démence que chez les témoins. Cette différence augmente à partir de deux ans avant le diagnostic.
Cependant, il est rassurant de noter que le risque de troubles psychiatriques diminue rapidement après le diagnostic. En effet, une réduction du risque par rapport aux témoins a été observée à partir de cinq ans après le diagnostic. Ces résultats suggèrent l’importance d’une gestion adéquate des comorbidités psychiatriques chez les personnes atteintes de démence à tous les stades de la maladie.
Les chercheurs soulignent également la présence d’une consommation plus élevée de médicaments psychotropes, en particulier d’antidépresseurs, chez les patients atteints de démence. Cette consommation accrue a été observée dans l’année précédant le diagnostic et atteint son maximum six mois après le diagnostic.
Enfin, il convient de noter que les résultats de cette étude sont similaires pour différentes formes de démence, telles que la maladie d’Alzheimer, la démence mixte, la démence vasculaire et la démence non spécifiée. Ces résultats appellent à une prise de conscience et à une meilleure prise en charge de ces patients vulnérables.
Cette étude met en lumière l’importance de détecter et d’intervenir précocement chez les personnes atteintes de démence afin de minimiser les risques de troubles psychiatriques et de garantir une meilleure qualité de vie.