L’armée française sous le feu des critiques au Sahel
L’armée française est de plus en plus critiquée par les populations sahéliennes, notamment au Niger. La présence des militaires français sur le sol nigérien a suscité des manifestations massives dans le pays. Des milliers de personnes ont exprimé leur mécontentement face à cette présence jugée envahissante.
Ce malaise envers la France est amplifié par le renversement de gouvernements dans trois États du Sahel en seulement trois ans, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Face à cette situation instable, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) déploie une « force en attente » pour rétablir l’ordre.
L’armée française a certes quitté le Mali et le Burkina Faso, mais elle reste implantée au Sahel avec un contingent de 2 500 hommes. Malheureusement, l’action de la France contre le terrorisme dans la région a été un échec, avec une nette progression des groupes terroristes.
Le manque de gouvernance et la mauvaise situation socio-économique des États sahéliens alimentent la menace terroriste. Les populations locales accusent la France d’être présente pour ses intérêts économiques et d’avoir une attitude néocoloniale.
Cette situation suscite un fort ressentiment envers les soldats français, perçus comme plus efficaces et mieux équipés que les forces locales. La dépendance à l’égard de l’aide militaire française est remise en question, car elle expose les pays du Sahel à cette impopularité grandissante.
Le retrait des troupes françaises du Niger n’est pas prévu à court terme, mais si le coup d’État en cours est entériné, elles devront inéluctablement partir. Ce retrait de la France compromettrait la lutte contre le jihadisme dans la région, laissant les forces locales seules face à une menace grandissante.
Il est urgent que la France révise sa stratégie au Sahel, en impliquant davantage les acteurs locaux dans la lutte contre le terrorisme et en s’attaquant aux problèmes sous-jacents de gouvernance et de développement. Il en va de la stabilité de toute la région, mais aussi de l’image de la France en Afrique.
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