L’endométriose : une maladie invisible touchant deux millions de femmes en France
L’endométriose, une maladie affectant l’endomètre, la paroi interne de l’utérus, est encore largement méconnue du grand public. Pourtant, elle touche environ deux millions de femmes en France, soit une sur dix en âge de procréer. Cette maladie se caractérise par le développement de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus, provoquant des symptômes tels que des douleurs pendant les règles, des dysménorrhées, des douleurs pendant les rapports sexuels, des problèmes de miction, de défécation et de digestion.
Face à cette réalité souvent difficile à diagnostiquer, les femmes atteintes d’endométriose se retrouvent souvent confrontées à une errance médicale de sept ans en moyenne avant d’obtenir un diagnostic précis. Pourtant, des solutions existent pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des patientes. Des associations telles qu’EndoFrance et Endomind œuvrent pour sensibiliser et informer sur la maladie, contribuant ainsi à une meilleure connaissance et prise en charge.
Séverine Baron-Martin, psychologue et fondatrice de l’association Douze fois par an, s’engage également aux côtés des femmes touchées par l’endométriose. Avec la création de son association à Saintes, elle propose des ateliers mensuels pour présenter des techniques et astuces permettant aux patientes de mieux vivre avec la maladie. Grâce à cette initiative, 25 adhérents ont déjà été accompagnés, avec un rayonnement sur tout le département et un accompagnement individuel jusqu’à douze femmes par atelier.
En parallèle, un plan sur la période 2022-2025 a été mis en place pour améliorer la prise en charge de l’endométriose en France, notamment en favorisant l’accès à des soins médicaux et globaux incluant l’ostéopathie, des cours de yoga et des conseils sur l’alimentation. Cette avancée marque une véritable reconnaissance de la maladie et une volonté d’orienter les patientes vers des spécialistes pour une prise en charge adaptée et complète.