Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a envoyé une lettre d’intention à Atos pour acquérir ses activités souveraines afin d’éviter que des activités stratégiques pour la France ne tombent entre les mains d’acteurs étrangers. Atos, qui possède des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire et des contrats avec l’armée française, génère environ 900 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et emploie 4.000 salariés en France.
L’Etat s’est engagé à prêter 50 millions d’euros à Atos pour aider à stabiliser sa situation financière, tandis que l’Agence des participations de l’Etat mène l’opération sous l’autorité de Bruno Le Maire. Des discussions sont en cours avec d’autres acteurs français pour rallier des entreprises opérant dans les domaines de la défense ou de l’aéronautique.
Une nationalisation complète des activités souveraines d’Atos est envisageable, tout comme la possibilité de construire une solution française dans laquelle l’Etat serait minoritaire. Cependant, l’action d’Atos a chuté de près de 10% après la révélation de la nécessité d’un réajustement de son plan d’affaires pour la période 2024-2027 et d’un besoin accru en liquidités. Reste à voir comment cette affaire évoluera dans les prochains mois.
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