Alabama réalise une exécution controversée par inhalation d’azote
L’Alabama a effectué l’exécution d’un condamné à mort en utilisant une méthode inédite, par inhalation d’azote, suscitant la polémique et les critiques de l’ONU. Kenneth Eugene Smith, condamné pour le meurtre d’une femme en 1996, a été exécuté au pénitencier d’Atmore.
Steve Marshall, procureur général de l’Alabama, a affirmé que justice a été rendue et que l’État a réalisé quelque chose d’historique. Toutefois, cette exécution a provoqué de vives réactions, notamment celle du condamné lui-même. Ses derniers mots étaient empreints de regret et d’amertume : « Ce soir, l’Alabama a fait faire un pas en arrière à l’humanité. Je m’en vais avec amour, paix et lumière. Merci de m’avoir soutenu. Je vous aime tous. »
Selon les témoignages, le condamné aurait retenu sa respiration aussi longtemps qu’il le pouvait, ce qui a intensifié les critiques quant à la méthode employée. Il s’agit de la première exécution de l’année aux États-Unis et de la première fois, depuis plus de 40 ans, qu’un mode d’exécution inédit est utilisé dans ce pays.
L’Alabama est l’un des trois États américains autorisant l’exécution par inhalation d’azote, une méthode qui consiste à priver la personne condamnée d’oxygène. Cependant, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « alarmé » par cette utilisation, mettant en garde contre les risques de torture ou de traitements cruels et dégradants.
Malgré les nombreux recours et demandes de sursis déposés par le condamné, tous ont été rejetés, y compris par la Cour suprême des États-Unis. Cette décision soulève une fois de plus le débat sur la peine de mort et les méthodes utilisées pour exécuter les condamnés. L’Alabama, en accomplissant cette première mondiale controversée, a certainement suscité de vifs débats sur la scène internationale.