Bertrand Meunier démissionne de son poste de président d’Atos après les critiques concernant le projet de cession partielle du groupe au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Cette décision a été annoncée hier par le conseil d’administration de l’entreprise française de services du numérique. Meunier sera remplacé par Jean-Pierre Mustier en tant qu’administrateur indépendant, tandis que Laurent Collet-Billon sera nommé vice-président, également en tant qu’administrateur indépendant.
Bertrand Meunier, dans une déclaration, a affirmé que sa présidence a renforcé la gouvernance d’Atos et a toujours été animée par la préservation de l’intérêt social de l’entreprise. Cependant, les critiques concernant le projet de cession à Daniel Kretinsky ont conduit à sa démission. Les actionnaires minoritaires ont vivement critiqué Meunier pour cette proposition de cession.
En conséquence de cette annonce, l’action Atos a connu une augmentation de plus de 20% à la Bourse de Paris. Cependant, depuis le début de l’année, l’action reste en baisse de près de 40%.
Le projet de cession au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a été reporté au début du 2e trimestre 2024. Cette décision a été prise après que deux actionnaires minoritaires ont déposé plainte pour corruption et informations fausses ou trompeuses.
Parallèlement, l’association Union des actionnaires d’Atos constructifs prépare un plan stratégique alternatif sans cession. Cette association est en désaccord avec la proposition de cession à Kretinsky et cherche à trouver des alternatives pour l’avenir d’Atos.
De leur côté, des parlementaires LR ont appelé à maintenir Atos sous le giron français en raison de l’importance de sa branche de supercalculateurs pour la dissuasion nucléaire française. La Première ministre Elisabeth Borne a répliqué en disant que même si l’opération était menée à son terme, elle n’aurait aucune incidence sur les activités sensibles.
Ce changement de direction chez Atos suscite de nombreuses interrogations quant à l’avenir de l’entreprise. Les prochains mois seront décisifs pour l’élaboration d’un plan stratégique alternatif et pour déterminer si l’entreprise restera entre les mains françaises.
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