Les autorités iraniennes renforcent les sanctions pour le non-port du voile en public
Les autorités iraniennes ont récemment décidé de renforcer les contrôles policiers pour sanctionner le non-port du voile en public. Cette décision fait suite au décès tragique de Mahsa Amini, une jeune femme kurde de 22 ans, arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique.
La police a ainsi rétabli les patrouilles dans les lieux publics afin de traquer les femmes qui ne portent pas le voile. Les personnes qui ne respectent pas ce code vestimentaire seront averties et sanctionnées. Des photos et des vidéos ont d’ailleurs circulé sur les réseaux sociaux, montrant des policières admonestant et arrêtant des femmes non voilées.
Face à cette nouvelle politique, quatre femmes ont déjà été condamnées à suivre des cours de psychologie, à nettoyer les hôpitaux et à être interdites de conduire pendant deux ans. Il est important de souligner que depuis l’automne, de plus en plus de femmes sortent sans couvrir leur tête, ce qui a suscité une série de mesures pour les traquer.
Les autorités ont également pris des mesures plus drastiques, notamment en fermant des commerces et en installant des caméras de surveillance dans les rues. De plus, un projet de loi renforçant les sanctions contre ceux qui enlèvent leur voile en public a été proposé.
Il convient de rappeler que la police des mœurs a été créée en 2006 dans le but de promouvoir la culture de la décence et du hijab. Le président Ebrahim Raïssi a appelé à la mobilisation de toutes les institutions pour renforcer la loi sur le voile. Selon lui, les ennemis de l’Iran et de l’islam sont accusés de vouloir saper les valeurs culturelles et religieuses de la société iranienne.
Cette nouvelle politique suscite de vives réactions, tant au niveau national qu’international. Certains défenseurs des droits humains dénoncent une atteinte à la liberté individuelle des femmes, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’une mesure légitime pour préserver les valeurs islamiques de la société iranienne.
Il reste à voir quelles seront les conséquences de cette politique et quel impact elle aura sur la vie quotidienne des Iraniennes. En tout cas, cette décision renforce la tension déjà existante entre les conservateurs et les réformistes dans le pays.