Un traitement préventif révolutionnaire contre la bronchiolite sera bientôt disponible dans les établissements de santé et les pharmacies en France. Cette avancée médicale, développée par Sanofi et AstraZeneca, vise à protéger les nouveau-nés contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite chez les nourrissons.
Le traitement, connu sous le nom de Beyfortus, est un anticorps monoclonal appelé nirsevimab. Il sera prescrit à tous les nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole. Pour les territoires d’Outre-mer, les spécificités sont en cours d’instruction.
Une des particularités de ce traitement est qu’il peut être administré dès la naissance dans certains cas. Il est également recommandé d’immuniser les nourrissons nés à partir du 15 septembre avant leur sortie de maternité. Le nirsevimab pourra être administré non seulement dans les établissements de santé, mais aussi dans les cabinets de médecine générale, de pédiatrie et les centres de santé.
Pour obtenir le traitement en pharmacie, une prescription par le médecin qui suit l’enfant sera nécessaire. Cependant, aucune facturation ne sera effectuée aux familles.
La bronchiolite est une maladie qui touche environ 30 % des nourrissons de moins de deux ans chaque hiver en France, soit environ 480 000 cas par an. Entre 2 et 3 % des nourrissons de moins d’un an sont même hospitalisés chaque année pour une bronchiolite sévère.
L’hiver dernier, la France a connu une épidémie de bronchiolite sans précédent, avec plus de 26 000 hospitalisations après un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans. Face à cette situation préoccupante, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, considère que le déploiement du traitement préventif contre la bronchiolite, associé à une campagne d’information destinée aux parents, constitue l’un des grands enjeux de la rentrée.
Cependant, malgré les avancées de Beyfortus, la Haute Autorité de Santé (HAS) souligne qu’il n’y a pas encore suffisamment de données pour évaluer son impact sur la durée d’hospitalisation, le transfert en soins intensifs ou en réanimation, et la mortalité. Il reste donc des questions à approfondir en termes d’efficacité et d’effets secondaires.
En conclusion, l’arrivée du traitement préventif contre la bronchiolite représente une percée majeure dans la protection des nouveau-nés contre cette maladie. Cependant, il importe de continuer à étudier son impact réel sur les différents aspects médicaux liés à la bronchiolite.
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