Le département de la Seine-Saint-Denis en lutte pour sauver l’école publique
Depuis plusieurs semaines, le département de la Seine-Saint-Denis est en ébullition en raison du manque de personnel, de la vétusté des bâtiments et de la sous-dotation structurelle des établissements scolaires. Malgré de nombreux appels au ministère de l’Éducation restés sans réponse, la population se mobilise pour défendre l’école publique.
Le collège Jean Jaurès à Pantin a lancé l’opération « collège désert » pour dénoncer la situation critique, tandis qu’une mobilisation devant la préfecture de la Seine-Saint-Denis est prévue pour le 24 mars. Une grande manifestation est également prévue pour le 30 mars afin de sensibiliser l’opinion publique sur les difficultés rencontrées par les établissements scolaires du département.
Le sentiment de relégation et de ségrégation est palpable parmi les habitants, qui réclament des moyens horaires et humains pour l’école publique. Ils demandent notamment des postes de CPE, d’assistants d’éducation, de personnels psycho-sociaux et psycho-médicosociaux, ainsi que des infirmières et assistantes sociales pour répondre aux besoins des élèves.
La situation du bâti dégradé dans le département inquiète également les parents et enseignants, qui pointent du doigt l’absence de réponse du ministère depuis le début de la mobilisation le 26 février. Une demande d’audience à Matignon a même été rejetée par le cabinet de Gabriel Attal, laissant planer le doute sur la volonté politique de résoudre cette crise éducative.
Face à cette impasse, les habitants de la Seine-Saint-Denis continuent de se battre pour une école publique de qualité pour tous, rappelant que l’éducation est un droit essentiel pour chaque enfant.