Le gouvernement français propose un projet d’arrêté contraignant les supermarchés à préciser les situations dans lesquelles les quantités d’un produit sont réduites avec un prix inchangé, voire plus élevé, dans le but d’informer les consommateurs et d’éviter les mauvaises surprises. Le ministère de l’Économie travaille actuellement sur un texte qui devrait être prêt d’ici mars afin de répondre à la demande des consommateurs.
Cependant, cet arrêté doit être soumis à Bruxelles afin de vérifier sa conformité avec une directive européenne de 2015 sur la transparence des règles techniques. Le gouvernement envisage d’imposer aux supermarchés d’indiquer directement sur l’emballage ou sur une étiquette attachée les réductions de portions avec le prix augmenté.
Malgré cette initiative du gouvernement, le PDG du groupe Système U affirme que cette responsabilité incombe plutôt aux industriels et non aux supermarchés de informer les consommateurs sur la « shrinkflation ». Il estime que cela va compliquer la tâche des supermarchés et entraîner une perte de temps.
L’association 60 millions de consommateurs, de son côté, avait dénoncé une opération de communication de la part du groupe Carrefour concernant la « shrinkflation ». Cette pratique consiste à réduire la quantité d’un produit tout en maintenant le même prix. Les consommateurs peuvent ainsi être trompés en pensant qu’ils obtiennent le même produit pour le même prix alors qu’en réalité ils reçoivent moins de quantité.
Le projet d’arrêté du gouvernement français vise donc à mettre fin à cette pratique en rendant obligatoire la mention des réductions de portions accompagnées d’une augmentation de prix sur les emballages ou les étiquettes des produits vendus dans les supermarchés.
En somme, le gouvernement français cherche à protéger les consommateurs en les informant de manière transparente sur les réductions de quantités et les augmentations de prix dans les supermarchés. Si l’arrêté est adopté, cela constituera une avancée importante vers une meilleure protection des droits des consommateurs en France.