Les mécanismes narratifs du cinéma d’horreur sont inversés dans « La Main », le dernier film de Danny et Michael Philippou, deux jeunes acteurs, cinéastes et scénaristes australiens. Dans ce long-métrage, les frères Philippou parviennent à offrir une expérience terrifiante et originale.
Le film démarre avec une dimension surnaturelle dès les premiers moments. Un groupe de jeunes décide de se lancer dans une expérience avec une main sculptée. Cette expérience provoque des hallucinations effrayantes, représentant les esprits des personnes mortes essayant de réintégrer le monde des vivants.
Pour éviter d’ouvrir une porte aux créatures de l’au-delà, les protagonistes doivent limiter le temps de leur « voyage ». Malheureusement, suite à une transgression de cette règle, le frère d’une des protagonistes sombre dans le coma. C’est à ce moment que sa sœur et une amie aborigène décident de prendre les choses en main.
Dans la seconde partie du film, les spectateurs sont plongés dans les souffrances psychologiques des personnages. Le deuil, l’abandon et la solitude prennent une place prépondérante. Les visions et apparitions fantomatiques révèlent la douleur et l’inertie de vies banales et tristes.
Le titre du film, « La Main », se révèle être un appel à parler de soi et de ses propres conditions de vie. Les protagonistes, confrontées aux spectres, doivent ainsi affronter leurs propres démons intérieurs.
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(Site « Afrique Asie », 350 mots)
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