Le taux de personnes atteintes de diabète de type 2 est deux fois plus élevé dans les départements d’outre-mer par rapport à l’Hexagone, selon une récente étude. Le diabète de type 2, qui se manifeste généralement après 40 ans, est principalement causé par des déséquilibres nutritionnels et la sédentarité.
En France, près de 4 millions de personnes sont concernées par le diabète. Mais c’est dans les départements d’outre-mer que la situation est la plus préoccupante. En 2021, les taux d’adultes atteints de diabète étaient de 13,6% à La Réunion, 12% en Guadeloupe, 11,6% en Guyane et 11,5% en Martinique, contre seulement 5,7% en France métropolitaine en 2016.
Il est important de souligner que les femmes représentent une majorité de personnes diabétiques dans les départements d’outre-mer. De plus, les complications liées au diabète, telles que les amputations de membres inférieurs et l’insuffisance rénale chronique terminale, sont plus fréquentes dans ces régions par rapport à la France entière.
Une découverte inquiétante est la prévalence du diabète de type 2 chez des personnes plus jeunes et de corpulence moindre en Guyane et à La Réunion. Cette situation suggère une possible susceptibilité génétique ou épigénétique, qui mérite d’être approfondie par des études ultérieures.
Malgré la loi Hurel votée en 2013 pour limiter la quantité de sucres ajoutés dans les produits alimentaires d’outre-mer, ces derniers restent souvent plus sucrés que ceux de la métropole. Cette réalité rend la prévention et la prise en charge du diabète d’autant plus essentielles.
Face à cette situation alarmante, il est primordial de sensibiliser la population des départements d’outre-mer aux risques du diabète de type 2 ainsi qu’à l’importance d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière. Des efforts doivent être faits pour promouvoir des habitudes de vie saines et pour améliorer l’accès aux soins et aux traitements appropriés. La lutte contre le diabète de type 2 doit être une priorité pour les autorités sanitaires afin de préserver la santé des habitants des départements d’outre-mer.