Des chercheurs ont récemment rendu public les résultats d’une étude alarmante concernant le traitement anti-Covid par la pilule de Merck. Selon ces chercheurs, l’utilisation de cette pilule, appelée Lagevrio, accélère en réalité le développement de nouveaux variants dangereux du virus.
La controverse entoure depuis quelque temps déjà l’efficacité limitée de cette pilule par rapport à d’autres traitements disponibles sur le marché. Mais ce sont maintenant les conséquences potentiellement néfastes de son utilisation qui retiennent l’attention des experts.
En effet, la pilule anti-Covid de Merck agit en intégrant directement son génome au virus lui-même. Une méthode qui a suscité des inquiétudes parmi la communauté scientifique quant à l’émergence de variants mutants plus résistants.
Les chercheurs ayant mené l’étude ont pu démontrer que l’usage de cette pilule était clairement associé à l’apparition de mutations spécifiques du virus. Des résultats qui ne font qu’accentuer les préoccupations quant à son utilisation sur le long terme.
Face à ces révélations, Merck, le fabricant de la pilule, a vivement nié les conclusions de l’étude et affirme qu’il n’y a qu’une simple corrélation entre l’utilisation de la pilule et l’apparition de ces mutations, sans qu’il existe un véritable lien de cause à effet.
Pour autant, les chercheurs insistent sur le fait que les mutations observées jusqu’à présent ne semblent pas particulièrement dangereuses ni même très contagieuses. Cependant, ils soulignent également que cela soulève des questions et des implications importantes pour l’évolution de la pandémie.
Certains experts estiment, malgré tout, qu’il ne faut pas totalement abandonner l’utilisation de la pilule de Merck, mais plutôt la réserver aux cas les plus difficiles. Une approche qui pourrait permettre de limiter les risques de propagation de variants plus résistants, tout en offrant une option de traitement supplémentaire pour les patients les plus gravement atteints.
En tout état de cause, ces conclusions viennent ajouter une nouvelle dimension à l’évaluation de l’efficacité des traitements anti-Covid existants, et mettent en lumière la nécessité de poursuivre les recherches dans ce domaine pour mieux comprendre les interactions entre les traitements et l’évolution du virus.